C’est dur ! Voilà ma réaction lorsque je débute mes recherches dans les standards. Après quelques tentatives (j’y ai passé de bonnes heures) pour trouver des standards industriels à partir des références que j’avais pu, soit trouver dans la littérature soit entendre lors de conférences du PLMLab. Combien de fois ai-je entendu le terme STEP ou AP214 et pourtant on ne (quasiment) trouve rien sur internet !
Venant du monde de l’électronique, je vais ajouter à l’ISO, l’IPC qui est connu pour s’être spécialisé dans la définition de standards pour ce domaine industriel. Et en m’alimentant des références proposées par le PLMLab, ma recherche au final s’est tournée vers les sources suivantes:
- ISO : International Standard Organisation
- IPC: Interconnecting and Packaging Electronic Circuits – Association Connecting Electronics Industries
- Galia: Groupement pour l’Amélioration des Liaisons dans l’Industrie Automobile
- Odette : https://www.odette.org
- Oasis : Advancing open standards for the information society
- OSLC : Open Services for Lifecycle Collaboration
- OMG : Object Management Group
(cette liste a été mise à jour suite au commentaire de Roch Bertucat à la suite du précédent article, qui travaille avec OSLC et STEP pour standardiser les modes d’échanges et leur contenus dans le PLM)
Le coût des standards
Il suffit de naviguer sur les sites précédemment indiqués. Il n’y a que Oasis, OMG et OSLC qui mettent à disposition gratuitement les documents de standardisation produits. Pour les autres à titre d’exemple:
- Galia => 180€
- Odette => 50€ le standard
- ISO => 198 CHF (env. 190 Euros en ce moment)
- IPC => 141 $ pour la (J-STD-001F – Requirements for Soldered Electrical and Electronic Assemblies)
J’ai du mal à comprendre ces coûts. Soit le but est de financer une activité de réalisation et de publication de standards et dans ce cas, le prix comparé au nombre, que j’imagine faible, des ventes me parait très faible. Soit le but est d’imposer un ticket d’entrée pour limiter la diffusion du document, ou 3ème hypothèse c’est juste un prix « standards » pour toutes les publications, il n’y a aucune pondération liée au besoin de promotion et au manque de volumes distribués. Et c’est plus vers cette dernière hypothèse que je penche. Comment cela peut-il être bénéfique dans le cadre de standards? Et cela est d’autant plus désolant pour une organisation comme l’ISO qui est financé par les pays qui y adhèrent.
OASIS, le fonctionnement le plus séduisant
Ma première découverte de l’organisation OASIS s’était faite par hasard, dans le cadre de la gestion courante de l’entreprise Minerva que je dirigeais, je cherchais s’il existait des standards sur la partie fonctionnelle ERP d’une entreprise (facturation, avoir,…). Et j’étais alors tombé sur UBL pour Universal Business Language. J’ai ensuite creusé un peu plus et j’ai suivi les actualités de l’organisation notemment sur la standardisation du DocBook.
La première différence avec les autres organismes est que les standards sont ouverts, vous naviguez dans la documentation, vous trouvez les spécifications des standards et vous retrouvez régulièrement les schémas de validation (xsd ou relaxng) des formats de données standardisés.
En comparant leurs documentations, avec des extraits d’autres standards que j’ai pu récupérer, il y a une description beaucoup plus concrète et abordable des publications.
Appel aux bons plans !
Compte tenu de mes recherches infructueuses, ou tout du moins au blocage des éditeurs de « standards ». Je lance donc un appel au personnes qui pourront partager certains standards qui puissent servir de base d’étude. Je sais qu’il y a certaines personnes au sein du PLMLab qui travaillent sur STEP. Je suis preneur de toute documentation à ce sujet.
Je dois déjà remercier les personnes qui sont revenues vers moi, avec des extraits de standards ou d’autres références avec des publications disponibles comme OMG. Je vais rapidement écrire d’autres articles pour commenter ces publications que je trouve très compliquées à comprendre.
« Dessine moi une nomenclature »
C’est bête mais c’est déjà quelque chose que je voudrais avoir. Sans avoir à implémenter les standards. Comment puis-je m’organiser aujourd’hui pour être cohérent avec le ou les systèmes qui demain géreront mes données sans avoir à passer par une phase de conversion de modèle de données compliqué? Ce sera donc le prochain article sur lequel je vais travailler. Je vais tenter de trouver dans chaque standard, comment la nomenclature est décrite. Et en tirer une recommandation pour, sans outils avancés, commencer à écrire des nomenclatures qui pourront déjà se baser sur un semblant de standard.
En lisant les publications de standards que j’ai pu récupérer je m’aperçois que cette nomenclature n’est pas claire et je vais avoir certaines questions par rapport au versionning, à la dynamique des informations produits. C’est l’avantage de travailler avec un framework comme Aras Innovator depuis 6 ans. Etant proche de l’architecture à chaque projet d’implémentation, j’aime bien comprendre cette mécanique dans les publications de standards que je lis.
N’hésitez pas à commenter cet article si vous n’etes pas d’accords avec certains points ou que vous voudriez en appuyer ou illustrer d’autres. J’apporterai des correctifs ou ajouts si cela se justifie. Le but étant de garder ces articles accessibles et enrichis sur le long terme.
la norme ISO 10303 dite STEP répond aux premières questions que tu poses.
La publication très récente (déc 2014) de l’ AP 242 qui fait, enfin, la synthèse de l’ AP 203 ( principalement Aéro) et AP 214 (Auto) devrait pouvoir fédérer les énergies autour des travaux de mise en œuvre.
Le modèle de données me semble assez « riche » pour répondre à +90% des besoins des produits « discrets ».
Comme le modèle est défini de façon formelle, l’interopérabilité des outils devrait en être facilitée (c’est d’ailleurs l’objectif de cette norme)
Encore faut-il que les acteurs, donneurs d’ordres, y croient et exigent des éditeurs leur respect.
Merci Jean-Jacques pour ton commentaire, Je vais creuser dans ce sens, un article est en préparation sur le modèle de données des nomenclatures.
J’avais travaillé avec les personnes de Boost Conseil pour valider la version XML de l’AP242, je vais essayer de me rapprocher d’eux.
Il me semble que les standards déjà publiés (je me focalise dans un premier temps sur STEP ISO 10303) devraient permettre de clarifier des fondations conceptuelles robustes de l’initiative PLM API.
La difficulté principale est la complexité des normes car elles veulent traiter les cas les plus raffinés.
Je suggère d’en faire une lecture de type « fractale » en structurant les objets et, surtout, leurs relations (ce que l’on fait « naturellement » dans une ligne Excel)
en 3 niveaux de « finesse »
n1 : basique de chez basique
part / document
relations « part document » / « composant composé »
n2 : plus riche relations N x M, effectivités
n3 : eBOM mBOM / Gammes / objets configurables (options)
J’imagine que les volumes de documentation pourraient être dans des ratios 1, 10, 100 selon les niveaux.
Ainsi le n1 de la norme STEP AP 214, qui traitait de l’automobile, de 3500 pages environ devrait pouvoir s’exprimer en 35 pages environ. Le n2 en +/- 350 pages.
Un recueil des initiatives analogues déjà engagées ici ou là (notamment par nos « amis » allemands) me semble opportune.
Je suis tout à fait d’accord jean jacques sur l’initiative, j’ai accès à l’AP242 et j’essaye d’en tirer quelque chose de restreint. Après la difficulté c’est de partir de là pour faire une application simple pour tout le monde. Je vais poursuivre mon étude en ce début d’année !
[…] les informations sur les standards sont disponibles de manière ouverte sur leur site (revoir mon article sur la recherche de standards). La page en question est en fait une explication en Questions/Réponses de la présente de PLCS […]